Après avoir mené à bien l’extermination d’une partie du judaïsme européen, les centres de mise à mort sont progressivement fermés et détruits par les Allemands soucieux de ne laisser aucune preuve de leurs crimes. Le premier camp à être liquidé est celui de Chelmno, fin mars 1943. Il connaît une brève reprise en juin-juillet 1944, mais les 17 et 18 janvier 1945, ses installations sont incendiées.

Les camps de Treblinka, Sobibor et Belzec sont démantelés par les nazis dans la deuxième moitié de l’année 1943. Les Allemands ne se contentent pas de faire disparaître les infrastructures des camps : ils entendent aussi faire disparaître les corps des victimes, une entreprise appelée « opération 1005 ». Un sonderkommando dirigé par Paul Blobel reçoit ainsi l’ordre de détruire systématiquement les traces des massacres commis par les Einsatzgruppen et dans les centres de mise à mort de déterrer et de brûlant les restes des victimes.

Dès le printemps 1944, les nazis procèdent à la destruction des documents et des installations et décident d’évacuer par train les prisonniers vers des camps situés plus à l’ouest. Néanmoins, les nazis quittent le camp de Lublin-Majdanek dans la précipitation.

À la fin de juillet 1944, des unités avancées de l’Armée rouge s’emparent du camp où ils trouvent d’énormes baraques remplies d’effets apportés par les Juifs. A la fin de l’année 1944, Auschwitz est le seul camp d’extermination à fonctionner à plein rendement. Fin novembre 1944, Himmler ordonne l’arrêt des opérations de gazage et le démantèlement des installations.

Mais l’avancée de l’Armée rouge provoque là aussi une évacuation précipitée des lieux. Plusieurs milliers de détenus sont ainsi contraints d’entreprendre « les marches de la mort » dans des conditions dramatiques. Le 17 janvier 1945, 58 000 prisonniers encore capables de marcher sont sélectionnés et quittent Auschwitz à pied en direction de l’ouest. `Le 27 janvier au matin, les nazis quittent le camp après avoir détruit les crématoires II et III (le 20 janvier) et le crématoire V (le 26 janvier), puis ils incendient les entrepôts du « Kanada » de Birkenau. Les nazis ont bien été les premiers négationnistes du crime qu’ils avaient commis.

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