Dans le prolongement des cours dispensés en classe, et en lien avec les programmes scolaires, le professeur peut choisir de confronter ses élèves avec des sites historiques. Les lieux concernés sont marqués par des événements tragiques, qui rendent leur appropriation difficile et sensible. L’organisation d’un tel déplacement ne peut se confondre avec une sortie scolaire traditionnelle. De ce fait, les implications pédagogiques et personnelles sont importantes, pour la communauté scolaire, pour l’enseignant, pour l’élève comme pour sa famille. Cette spécificité doit être prise en compte avant d’engager une telle démarche, reposant sur trois temps distincts dans une progression sur l’année : la préparation, le voyage, la restitution.
Il n’y a pas un modèle unique pour de telles initiatives. La durée, les sites visités, la forme donnée au travail de restitution par exemple sont du ressort de la liberté pédagogique de l’enseignant. En revanche, il convient de souligner l’importance de l’engagement nécessaire à l’enseignant pour porter le projet, avec l’ensemble de l’équipe éducative et la direction de l’établissement, et celui de la classe pour le mettre en œuvre. De ce fait, la notion de volontariat est un facteur crucial pour la participation des élèves au voyage, garantie de leur engagement prolongé.
Les corps d’inspection de l’Éducation nationale et les services de la Délégation académique à l’action culturelle (DAAC) s’attachent à conseiller les enseignants dans la définition et la poursuite de leur projet.
Le déplacement à Auschwitz ne saurait constituer le seul objectif possible. De nombreux sites en France permettent d’aborder l’histoire de la Shoah et la persécution des Juifs, parfois à proximité des établissements. Leur étude et leur découverte présentent un intérêt majeur qui mérite d’être valorisé prioritairement ou comme une étape dans l’accomplissement d’un projet pédagogique.