Le 22 juin 1941, Hitler déclenche l’opération Barbarossa, portant la guerre en Union Soviétique. Cette guerre d’un type nouveau est conçue par les nazis comme une guerre d’anéantissement et comme une guerre idéologique. L’enjeu est d’importance : expansion territoriale à l’Est, destruction du bolchevisme et annihilation du judaïsme, les nazis assimilant l’un et l’autre.

Au printemps 1941, quatre groupes d’interventions mobiles (les Einsatzgruppen) sont formés en vue de liquider sur place les cadres du parti communiste et les Juifs. Les 3 000 hommes qui composent ces unités spéciales sont tous des volontaires commandés par des officiers dont certains exerçaient une profession libérale ou une fonction intellectuelle avant-guerre.

Des unités de police auxiliaire locales sont recrutées sur place, dans les pays baltes ou en Ukraine, parmi les populations locales. C’est parfois l’armée régulière, la Wehrmacht, qui prête main-forte aux Einsatzgruppen. La plupart des victimes sont dévêtues, puis fusillées au bord de fosses.

A Babi Yar, dans les faubourgs de Kiev, 33 771 Juifs sont massacrés en deux jours les 29 et 30 septembre 1941. Des meurtres de masse sont également perpétrés en Pologne à partir de 1942 lors de la liquidation des ghettos. A Josefow, il a été établi qu’une douzaine d’hommes sur 500 a refusé de participer à la tuerie sans avoir été sanctionnée, prouvant que le refus était possible, même s’il est resté extrêmement rare. De juin 1941 à janvier 1942, les Einsatzgruppen ont assassiné 800 000 personnes. Jusqu’à la fin 1944, le nombre de leurs victimes est estimé à 1 500 000.

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