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Textes officiels

Les programmes officiels prévoient que la Shoah soit abordée en classe dès l’école élémentaire, puis approfondie à différents stades du parcours secondaire général, technologique et professionnel.

Témoignage recueilli en 2004 par le Mémorial de la Shoah et la Mairie de Paris.

Né en 1922 dans le Belleville parisien de tous les immigrés – ses parents avaient fui la Pologne des pogroms –, Charles Palant s'est engagé très tôt dans la lutte contre les fascismes, à la Ligue internationale contre l'antisémitisme (LICA, devenue LICRA) et à la CGT (section des maroquiniers). En juillet 1941, il passe la ligne de démarcation vers Lyon, où le rejoignent sa famille et de nombreux amis.

Charles Palant a 21 ans lorsqu'il est arrêté par la Gestapo, en août 1943, pour possession de faux papiers, avec sa mère et sa sœur, tandis que son frère aîné y échappe par hasard. D'abord emprisonnés au Fort-Montluc, tous trois sont ensuite déportés vers Drancy puis vers Auschwitz, d’où sa mère et sa sœur ne reviendront pas. "On comprend que si on cède au chagrin, on est mort", dit-il.

Charles Palant raconte la "descente dans l'animalité" des déportés de Buna-Monowitz (Auschwitz III), sa sélection pour la chambre à gaz à laquelle, malade, il échappe grâce au souvenir des blagues d'un chansonnier lyonnais, sa Marche de la mort avec 60 000 déportés début 1945, puis le train pour Buchenwald (Allemagne), et l'insurrection de ce camp, la veille de l'arrivée des libérateurs américains.

Après 650 jours passés en enfer, Charles Palant ne s'est senti "l'ennemi de personne, pas même des Allemands". "Au sortir de la plus abominable faillite de l'organisation humaine", il s'est lancé dans la lutte pour la construction d'un "monde meilleur".