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Textes officiels

Les programmes officiels prévoient que la Shoah soit abordée en classe dès l’école élémentaire, puis approfondie à différents stades du parcours secondaire général, technologique et professionnel.

Témoignage recueilli en 2004 par le Mémorial de la Shoah et la Mairie de Paris.

Hélène Persitz naît en 1912 à Daugavpils, en Lettonie, alors territoire de l'empire russe. Son père, négociant en textiles relativement prospère, s'installe à Saint-Pétersbourg en 1914.

La famille en est bientôt chassée par l'arrivée au pouvoir des bolcheviks et se réfugie à Berlin, où Hélène grandit. Elle y rencontre Alexandre Persitz, lui aussi juif originaire de Russie, son futur mari.

En 1933, ils fuient les nazis et s'installent à Prague. De nouveau contraints à l'exil après l'entrée de l'armée allemande en Tchécoslovaquie, ils s'installent à Paris en 1939. L'occupation les pousse à un autre départ, vers Nice, en 1940, où son mari commence sa carrière d'architecte. Elle s'y sent en sécurité jusqu'à l'arrivée des troupes allemandes, en 1943.

Cachée, munie de faux papiers, elle est cependant arrêtée avec son mari, déportée à Drancy, puis à Birkenau. Elle y est utilisée par les SS comme interprète et comme coursière (Läuferin), ce qui lui vaut un traitement relativement moins dur que les autres déportés. Après l'évacuation du camp par les nazis et la marche de la mort qu'ils infligent aux déportés, elle arrive à Ravensbrück puis gagne Malcho (nord de l'Allemagne). Elle en est de nouveau évacuée par des SS qui disparaissent subitement, un jour de 1945. Les déportés rejoignent des prisonniers de guerre français.

Rapatriée à l'Hôtel Lutetia, Hélène y retrouve son mari, évadé de Dachau.