S'inscrire à la newsletter

Textes officiels

Les programmes officiels prévoient que la Shoah soit abordée en classe dès l’école élémentaire, puis approfondie à différents stades du parcours secondaire général, technologique et professionnel.

Témoignage recueilli en 2004 par le Mémorial de la Shoah et la Mairie de Paris.

Jacques Goldsztein est né à Varsovie (Pologne) en 1920. Il a six mois lorsque ses parents, émigrants pauvres, s'installent à Paris. Devenu "grouillot à la Bourse", il épouse Madeleine en 1939, alors qu'il est soldat dans l'armée française. Les premières lois raciales du gouvernement de Vichy le poussent en zone "libre" en 1941. Il ramène à Lyon sa femme et leur bébé en 1942.

Le couple s'engage dans le Mouvement uni de la résistance (MUR), dont Jacques devient cadre. Tous deux tombent dans un piège lors d'une mission à Paris.

Arrêtés en janvier 1944, ils sont transférés à Drancy en avril. Jacques est déporté à Auschwitz III (Buna Monowitz), dans le convoi numéro 72, dont seuls 50 des 1 004 déportés survivront. Dans l'horreur, Jacques raconte les quelques "coups de chance" et la solidarité des déportés qui l'ont maintenu en vie, dans le camp, à l'usine IG Farben, puis lors de la "marche de la mort", à l'approche des Alliés. Lorsqu'un char américain le libère près de Weimar (Allemagne), il est mourant, atteint par le typhus et la dysenterie. La Croix-Rouge le prend en charge.

Il pèse 32 kilos lorsqu'il arrive à Paris, en juin 1945. A l'Hôtel Lutetia, il "tombe" presque par miracle sur son épouse, revenue de Birkenau. Ils iront ensemble retrouver leur enfant à Lyon, cachée chez une nourrice.