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Textes officiels

Les programmes officiels prévoient que la Shoah soit abordée en classe dès l’école élémentaire, puis approfondie à différents stades du parcours secondaire général, technologique et professionnel.

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Message d'Irina Bokova, directrice générale de l'UNESCO

27 janvier 2012

À l’occasion de la Journée internationale en mémoire des victimes de l’Holocauste

« L’Organisation des Nations Unies pour l’éducation, les sciences et la culture (UNESCO) est née de l’idée que la paix, pour être durable, doit s’édifier sur le fondement de la compréhension mutuelle. La transmission de la mémoire de l’Holocauste est un pilier de cette lutte contre l’ignorance et les préjugés, par l’éducation aux valeurs humanistes, le partage des cultures et la connaissance de l’histoire.

Dans notre époque troublée, souvenons-nous de ce désastre sans précédent qui emporta six millions d’enfants, de femmes et d’hommes, assassinés parce qu’ils étaient juifs. La folie meurtrière des nazis et de leurs collaborateurs, produit d’une idéologie raciste et antisémite, coûta aussi la vie à des millions d’autres personnes, des minorités comme les Roma et Sinti, des dissidents politiques, prisonniers de guerre, handicapés, homosexuels.

L’Holocauste a secoué pour toujours les fondements de notre humanité. Alors que les derniers rescapés disparaissent, une lutte a commencé pour conserver les traces de la vie juive d’autrefois et la mémoire des persécutions et des massacres. L’UNESCO réaffirme, en ce jour, sa détermination à combattre toutes les formes de déni de cet événement. L’action éducative est la clé de ce combat et c’est là que réside la spécificité du travail de l’UNESCO, auprès des jeunes, pour la formation des professeurs ou la conception de programmes scolaires. Cette mission est au cœur de la résolution sur la mémoire de l’Holocauste, adoptée par l’Organisation en 2007. J’en ai fait un engagement personnel.

L’histoire de ce génocide perpétré pendant la seconde guerre mondiale n’appartient pas qu’au passé. C’est une histoire vivante, qui nous concerne tous, quelles que soient nos différences d’origines, de cultures ou de religions. Après l’Holocauste, d’autres génocides ont eu lieu, sur plusieurs continents. Saurons-nous enfin en tirer les leçons ? Chacun doit aider à construire les remparts contre la haine et les formes nouvelles que le racisme, le négationnisme et l’antisémitisme opposent à notre vigilance. Nul ne peut feindre d’ignorer les extrémités qui en résultent ou prétendre qu’elles ne le concernent pas. J’appelle tous les Etats membres et les membres associés à se mobiliser pour que cette histoire universelle reçoive l’enseignement qu’elle mérite, dans les écoles, dans les médias, partout dans le monde.

Cette journée est dédiée cette année à la mémoire des enfants. Le meurtre des enfants, c’est-à-dire l’éradication de l’avenir, est sûrement le signe le plus radical de la tentative d’anéantissement d’un peuple. Près d’un million et demi d’entre eux furent tués dans l’Holocauste, soit l’immense majorité des enfants juifs d’Europe. Chaque enfant, péri ou sauvé, porte en lui toute l’humanité. Rendons-leur hommage. »