LES JUSTES un film de Marek Halter
"Les Justes" de Marek Halter
Consacrés aux héros inconnus qui ont sauvé de la barbarie nazie des enfants, des femmes, des hommes menacés parce que "juifs", le documentaire de Marek Halter Les justes, est désormais disponible dans une version courte de deux fois 52 min. Une plateforme de téléchargement en ligne propose les films ainsi qu'u accompagnement pédagogique pour une lecture mémorielle et historique.
Ce documentaire, réalisé par Marek Halter en 1994, est disponible dans une version courte, de deux fois une heure, établie pour la télévision et la distribution sur support numérique. La version initiale en 35 mm projetée au festival de Berlin en 1995, dure, elle, un peu plus de 3 heures. Il s’agit d’une œuvre très personnelle que nous livre l’écrivain Marek Halter, né à Varsovie avant la guerre. Le générique de début est illustré par le chant Tzedek (Les Justes) composé à partir d’un poème yiddish écrit par sa mère, Perl Halter.
La dimension subjective du documentaire est pleinement assumée. Le film s’appuie sur des témoignages qui invitent à une lecture mémorielle et ouvrent le champ à l’analyse historique. Marek Halter et son équipe sont allés à la rencontre de près de deux cents personnes, qui, pendant la Seconde Guerre mondiale, ont non seulement refusé de collaborer avec les nazis mais ont contribué à sauver des Juifs. C’est d’ailleurs les deux conditions que l’auteur retient pour définir un Juste : le refus du nazisme et les actions entreprises pour sauver des vies.
Quand on l’interroge sur les motivations de ces personnes, Marek Halter distingue trois catégories de Justes : les croyants, les résistants et ceux qui ne savent pas pourquoi. Ce sont ces derniers qui posent les questions les plus intéressantes, des héros ordinaires très présents dans le film, à de nombreuses reprises, partout en Europe et même au-delà. Ils donnent au documentaire sa dimension humaine et universelle. Les justes, à chaque génération, selon le Talmud, sauvent l’humanité du désespoir. Ils sont l’expression de la « banalité du bien », formule que Marek Halter a forgée en référence à la « banalité du mal » dont Hannah Arendt avait parlé à l’occasion du procès d’Adolf Eichmann.
Le documentaire est aussi né d’une volonté pédagogique de transmission de la mémoire de la Shoah.
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