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Textes officiels

Les programmes officiels prévoient que la Shoah soit abordée en classe dès l’école élémentaire, puis approfondie à différents stades du parcours secondaire général, technologique et professionnel.

Fiches thématiques

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Le camp de Drancy

Situé dans la banlieue est de Paris, à 4 kilomètres de la capitale, Drancy est une ville plutôt ouvrière. Elle possède un ensemble d’habitations dénommé Cité de la Muette et composé d’une longue bâtisse de quatre étages en forme de U flanquée de cinq tours. Conçu en 1932, il est encore inachevé lorsque la guerre commence.

Les lieux

La cité de la Muette

 Le camp d'internement de Drancy est installé en 1941 par les autorités d'occupation dans un vaste bâtiment alors inachevé, appartenant à un ensemble d'habitation collectif appelé la Cité de la Muette. Il s'agit d'un immeuble en forme de U de quatre étages, autour d'une cour d'environ 200 mètres de long et 40 mètres de large.

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Exposition - Des noms sur des murs

Graffiti de Drancy

Graffiti sur conduit de cheminée, conservé au Conservatoire historique du camp de Drancy (détail)

Les graffiti du camp de Drancy (1941-1944)

 Entre 1941 et 1944, la cité de la Muette à Drancy fut le principal camp d’internement et de transit des Juifs de France. En 2009, des ouvriers qui réalisaient le remplacement des huisseries ont découvert des graffiti d’internés sur les murs des bâtiments en travaux.


Inscrits sur des carreaux de plâtre servant de contrecloison, ces graffiti ont été déposés et stockés par leur propriétaire, l’Office Public de l’Habitat de la Seine-Saint-Denis. Sous la responsabilité scientifique du service du Patrimoine culturel du Département de la Seine-Saint-Denis et avec le soutien de la Direction régionale des Affaires Culturelles d’Île-de-France, les carreaux ont été restaurés et analysés.


Ces graffiti, laissés avant le départ pour les centres de mise à mort, constituent une découverte historique majeure, que le Conseil général de la Seine-Saint-Denis a souhaité faire connaître au plus large public. Ils sont aujourd’hui présentés dans le cadre de l’exposition au public “Des noms sur des murs” au Mémorial de la Shoah du 27 mars au 16 septembre2012.


L’exposition sera accueillie à partir de septembre 2012 aux Archives départementales de la Seine-Saint-Denis et ouverte largement au public scolaire et à la communauté éducative.
“Des noms sur des murs” contribue, encore et toujours, au devoir de mémoire, et permet aux citoyens de s’approprier l’Histoire.

Les graffiti « des noms sur des murs »

 Ils ont été soit gravés soit écrits au crayon. La cité recèle d’autres graffiti conservés dans des caves ayant servi de prison pendant la guerre. Ceux-ci ont été inscrits (au crayon, à la craie) sur les structures en béton et les briques. Qu’ils soient situés dans les caves prisons ou dans les chambrées des étages, ils ont été inscrits majoritairement par des internés juifs mais aussi par des internés suspects de collaboration après la Libération.


Les plus anciens graffiti connus datent d’août 1941. Les auteurs y inscrivaient alors leur nom et leur date d’arrivée au camp. Cette pratique se poursuit mais s’y ajoute bientôt une autre information : la date de départ. Adressés à tous et pour mémoire, ces graffiti deviennent un rituel pour de nombreux déportables, la veille ou le jour du départ vers Auschwitz-Birkenau (Pologne).


Ces noms inscrits sur les murs ont été croisés avec les informations recueillies par le Mémorial de la Shoah, Centre de documentation juive contemporaine, et les archives du Service historique de la Défense. Après-guerre, le ministère des Anciens combattants et des victimes de guerre se doit de répondre aux familles sur le sort de leurs proches déportés, pour des raisons morales mais aussi administratives et juridiques.

Après recherches et, en cas d’absence d’informations sur les disparu-e-s, le ministère prononce le décès, en application notamment de la loi du 30 avril 1946, en ajoutant 5 jours à la date de déportation. L’arrêté est ensuite publié au Journal Officiel de la République Française (JO RF).

Croisées, toutes ces informations ont permis de restituer, de la façon la moins lacunaire possible, l’identité de ces personnes et de perpétuer ainsi leur mémoire.