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Textes officiels

Les programmes officiels prévoient que la Shoah soit abordée en classe dès l’école élémentaire, puis approfondie à différents stades du parcours secondaire général, technologique et professionnel.

Participer à un concours

LE CNRD

Le concours national de la Résistance et de la Déportation a pour objectif de perpétuer chez les jeunes français, la mémoire de la Résistance et de la déportation, afin de leur permettre de s'en inspirer et d'en tirer des leçons civiques dans leur vie d'aujourd'hui. Des Lauréats sont désignés sur un plan départemental puis national.

Le Prix Corrin

Le fonds Annie et Charles Corrin propose, par la remise d’un prix annuel, de récompenser un travail pédagogique sur la Shoah : travail d’enseignants et d’élèves réalisé dans le cadre de la classe, ou initiative de caractère associatif en liaison avec la jeunesse.

Un cours efficace sur l’histoire de la Shoah, c’est-à-dire sur le génocide commis par les nazis à l’encontre des Juifs, ne peut s’envisager déconnecté de ce que les nazis appelaient la « Weltanschauung », leur vision du monde, ni de son application en Europe.

Travailler, avec les élèves, sur l’idéologie nazie permet, dans un premier temps, d’expliquer à la fois la place centrale qu’occupaient les Juifs dans les représentations nazies mais également d’aider les élèves à comprendre les politiques nazies menées à l’encontre des prisonniers politiques, des Témoins de Jéhovah, des homosexuels allemands ou encore des Tziganes. Chacun de ces crimes relève d’une politique particulière répondant à une logique propre.

Enfin, le travail préparatoire, dans le cadre du cours sur le nazisme, donne des clefs de lecture aux élèves, tant sur la politique génocidaire que sur la politique belliciste d’Adolf Hitler.

EXEMPLES D'UTILISATION DES RESSOURCES

INTRODUCTION

 En guise d’introduction, il convient de faire un rappel de cette vision du monde, résumée par Hitler dans son discours du 30 janvier 1939.

I - PARTIE

Le premier temps du cours peut porter sur ce que l’on pourrait appeler « un temps de latence », à savoir, entre 1939 et 1941, la mise en place d’une politique d’exclusion et de regroupement dans des ghettos à l’Est (ex-Pologne). Les témoignages et documents iconographiques sont nombreux.

Dans le même temps, il est possible de montrer qu’à l’Ouest (France), les Juifs sont aussi victimes d’exclusion. Un extrait d’une chronologie des mesures prises contre les Juifs peut illustrer le propos.

II - PARTIE

Le second temps peut porter sur le basculement dans la politique génocidaire, en suivant les deux moments mis en lumière par la recherche historique : le génocide des Juifs d’URSS et, décembre 1941 (cf Christian Gerlach, Sur la conférence de Wannsee, Liana Levi, 1999).
Le professeur doit alors expliquer le passage à une politique génocidaire et le basculement dans le génocide. Une carte et un texte (à n’utiliser peut-être qu’au lycée avec prudence) peuvent être utilisés.

III - PARTIE

 Dans un troisième et dernier temps, il convient d’expliquer en quoi consistait la politique génocidaire nazie. Il est alors possible de partir de l’itinéraire d’une famille française d’origine polonaise. Celle-ci est arrêtée à Paris le 23 septembre 1942 et déportée à Auschwitz le 28. Seul un fils est revenu.

Cette étude s’appuie sur des documents privés et des documents conservés au Mémorial de la Shoah, tirés du fonds d’archives du bureau des affaires juives de la SS.
Le but est de montrer la mise en place d’une politique de destruction systématique (tous = un génocide), mais aussi la bureaucratisation du meurtre ainsi que sa machine utilisant les ressources stratégiques et humaines d’un grand nombre d’administrations.

Une carte des voix de chemin de fer menant à Auschwitz et une autre des principaux centres de mise à mort en Pologne permettent de mettre le destin de cette famille en perspective et d’ancrer le génocide dans sa dimension européenne (partout en même temps, dans un temps d’exécution très bref).

Enfin, il convient de souligner à l’aide d’un tableau bilan que le sort des Juifs de France et le nombre de victimes parties de France, pris ici comme cas d’étude, est marginal au regard des bilans à l’Est (80 000 Juifs de France en ajoutant aux déportés les fusillés sur place et morts dans les camps d’internement à comparer aux 3 millions de Juifs polonais soit 38 fois le bilan français). De plus, la particularité d’Auschwitz, étudié ici, doit être expliqué et mise en perspective avec les centres de mise à mort stricto sensu où il n’y avait guère de sélection pour le travail (Treblinka, Sobibor, Belzec, etc.) .