Porcès Laval
Le sort des Juifs en France
Procès Pétain
Le sort des Juifs en France
Rafle de la maison des enfants d’Izieu.
Sur ordre de Klaus Barbie, 44 enfants et 7 adultes furent arrêtés le 6 avril 1944, puis déportés. L’éducatrice Léa Feldblum fut l’unique survivante.
Rafle de Bordeaux.
Le sort des Juifs en France
Rafle à Marseille.
Le sort des Juifs en France
Rafle de Rouen
Le sort des Juifs en France
Tampon J
Apposition du Tampon J sur les cartes d’identités et les cartes d’alimentation.
Le sort des Juifs en France
Protestations des églises
Protestations des églises contre le sort fait aux Juifs. Le 22 septembre, le Conseil national de l’Eglise réformée diffuse un message condamnant les persécutions dont les Juifs sont victimes.
Le sort des Juifs en France
Assassinat d'Ernst Vom Rath
Le 7 novembre 1938, Herschel Grynszpan, Juif polonais qui habite Paris et veut protester contre la récente expulsion des Juifs polonais vivant en Allemagne par-delà la frontière polonaise, se présente à l’ambassade d’Allemagne et blesse mortellement Ernst vom Rath, secrétaire d’ambassade.
À l’annonce du décès de vom Rath l’émeute se propage avec une rapidité foudroyante. La SA donne ordre à ses troupes d’incendier systématiquement toutes les synagogues du pays.
Le sort des Juifs en Europe
Procès de Nuremberg
Conformément aux engagements pris par les Alliés pendant la guerre, les principaux dignitaires du régime nazi sont jugés lors du procès de Nuremberg, du 18 octobre 1945 au 1er octobre 1946 par un Tribunal militaire international (TMI).
À côté des notions de crime de guerre et de crimes contre la paix, le Tribunal définit un nouveau motif d’accusation : celui de crime contre l’humanité. Il n’y eut qu’un seul Tribunal militaire international tenu en vertu du statut de Londres et il ne connut qu’un seul procès : le procès de Nuremberg.
Le sort des Juifs en Europe
Liberation de Majdanek
Entrée des Soviétiques au camp de Lublin / Majdanek, Pologne.
Le camp de Lublin-Majdanek, est vidé de ses détenus fin juillet 1944 en prévision de l’avancée de l’Armée rouge
Sauvetage des Juifs Danois
En septembre 1943, Les Allemands décidaient de déporter les Juifs danois. Dans la nuit du 1er au 2 octobre 1943, ils lancèrent une grande rafle. Mais, la population juive disparut en l’espace de quelques heures pour se retrouver saine et sauve en Suède. 481 Juifs danois furent cependant arrêtés et déportés à Theresienstadt.
Le sort des Juifs en Europe
Stalingrad
L’Armée Rouge est victorieuse à Stalingrad
Cadre générale
Livre Blanc
Les britanniques décident du « Livre Blanc » limitant l’accès en Palestine.
Cadre générale
Ouverture de Dachau
Le camp de Dachau, ouvert le 22 mars 1933, devient un modèle pour le développement du système concentrationnaire. 200 000 déportés sont immatriculés jusqu’à sa libération le 29 avril 1945 et 41 500 devaient y décéder.
Cadre générale
Incendie du Reichstag
L’incendie du Reichstag, le 27 février 1933, est le prétexte pour interdire le parti communiste dont les leaders et 10 000 militants sont arrêtés.
Dès le lendemain, Hitler obtient du président du Reich le Maréchal von Hindenburg des pouvoirs de police exceptionnels dans tous les Länder et la promulgation du « décret pour la protection du peuple et de l’Etat » qui met fin aux libertés civiles garanties par la constitution de la République de Weimar.
Cadre générale
Capitulation de l'Allemagne
Cadre générale
première conférence inter-alliée (Téhéran)
Cadre générale
Emigration interdite
Interdiction générale d'émigrer faite aux juifs de l'Europe allemande.
Le sort des Juifs en Europe
Massacre de Babi Yar
À Babi Yar, dans les faubourgs de Kiev, 33 771 Juifs sont massacrés en deux jours les 29 et 30 septembre 1941.
De juin 1941 à janvier 1942, les Einsatzgruppen ont assassiné 800 000 personnes. Jusqu’à la fin 1944, le nombre de leurs victimes est estimé à 1 500 000.
Le sort des Juifs en Europe
Abrogation du décret Crémieux
Les Juifs d’Algérie, sont privés de la nationalité française, acquise depuis le décret Crémieux en 1871 : le 7 octobre 1940, ils deviennent des « indigènes des départements de l’Algérie ».
Le sort des Juifs en France
Rencontre Hitler-Pétain
Rencontre Hitler-Pétain à Montoire, marque le début d'une "collaboration d'État".
Lors de la rencontre entre Hitler et Pétain à Montoire, le 24 octobre 1940, le principe d’une collaboration d’État entre la France et l’Allemagne dans les domaines économiques, militaires et répressifs est institué. À cette période, malgré la germanophobie d’une majorité de la population, la collaboration est surtout entreprise à l’initiative de Vichy. La coordination des appareils répressifs français et allemands est facilitée par le maintien de l’administration de Vichy qui entend préserver ses prérogatives sur la plus grande partie du territoire.
Cadre générale
Crise des sudètes
Le 12 septembre 1938, Hitler exige la restitution des territoires allemands de Tchécoslovaquie (Sudètes) et déclenche ainsi une première crise internationale. Un refus de la Tchécoslovaquie, liée à la France et à l’URSS par des accords défensifs, entraînerait une guerre mondiale.
Mussolini parvient à réunir une conférence à quatre à Munich (Hitler, Chamberlain, Daladier et lui-même), tandis que les différentes parties en présence mobilisent les réservistes. Peu enclins à s’engager dans une guerre dont les opinions publiques ne veulent pas, les gouvernements occidentaux cèdent aux exigences d’Hitler. Les Accords de Munich, signés dans la nuit du 29 au 30 septembre 1938, livrent la région tchécoslovaque des Sudètes au Reich, ouvrant la voie au démantèlement du pays.
Cadre générale
Carte postale commémorant les accords de Munich signés par Arthur Neville Chamberlain, Edouard Daladier, Benito Mussolini et Adolf Hitler.
multiplication des rafles
Au cours de l’été, le gouvernement de Vichy, soucieux d’atteindre le quota de Juifs à déporter fixé lors des négociations, livre aux Allemands des milliers de Juifs étrangers jusqu’alors internés dans les camps de la zone libre.
Dans les principales villes de cette zone, il organise par ailleurs une grande rafle entre le 26 et le 30 août.
Le sort des Juifs en France
rafle du Vél’ d’Hiv’
Réclamée par l’occupant et menée exclusivement par la police française, la rafle des 16 et 17 juillet 1942, dite rafle du Vél’ d’Hiv’, marque un tournant décisif dans l’application de la « Solution finale de la question juive » en France.
Pour la première fois, les femmes et les enfants ne sont pas épargnés. Cette rafle visant essentiellement les Juifs étrangers se solde par l’arrestation, à Paris et en banlieue, de 12 884 personnes dont 4 051 enfants de 2 à 16 ans.
Le sort des Juifs en France
9e ordonnance allemande
9e ordonnance allemande interdisant aux Juifs de fréquenter certains lieux publics (restaurants, cafés, bibliothèques, concerts, cinémas, piscines, squares et parcs...).
Le sort des Juifs en France
8e ordonnance allemande
8e ordonnance allemande prescrivant le port de l’étoile jaune aux Juifs de plus de 6 ans, en Zone Occupé, à partir du 7 juin 1942.
Le sort des Juifs en France
Louis Darquier de Pellepoix remplace Xavier Vallat au CGQJ
Le Commissariat général aux questions juives était un organisme administratif chargé d'appliquer la politique du Régime de Vichy vis-à-vis des Juifs de France.
Créé le 29 mars 1941, il est chargé de proposer de nouveaux textes antisémites, coordonner l'action des administrations françaises dans la politique antijuive, de gérer et de liquider les biens juifs et d'organiser les mesures de police.
Le sort des Juifs en France
Déclaration du Gouvernement soviétique
Le Gouvernement soviétique se prononce contre le génocide des Juifs et des massacres des populations civiles perpétrés par les Nazis.
Le sort des Juifs en Europe
Déclaration sur le génocide
Déclaration de onze gouvernements alliés (dont celui de la France libre) sur le génocide.
Le sort des Juifs en Europe
le CICR refuse l’appel public.
En été 1942, le CICR s'interroge sur l'opportunité de lancer un appel général sur les violations du droit international humanitaire il prépare un projet en ce sens mais finalement il décide de ne pas l'envoyer, car il juge qu'il n'obtiendrait pas les résultats souhaités. Il poursuit donc les démarches bilatérales.
Le sort des Juifs en Europe
dernière “ conférence ” sur la “ solution finale ”
Le sort des Juifs en Europe
la Suisse refoule les Juifs français
Le sort des Juifs en Europe
télégramme Riegner
e 8 août 1942, Gerhart Riegner, représentant du Congrès juif mondial à Genève, télégraphie à Londres et à Washington que l’Allemagne envisage de massacrer plus de quatre millions de Juifs. Par ailleurs, des témoignages émanant de détenus échappés des camps parviennent également entre les mains des Alliés.
Le sort des Juifs en Europe
Grande déportation du ghetto de Varsovie
Commencée le 22 juillet 1942, la « grande déportation » conduit au camp d’extermination construit à Treblinka, un village situé à 120 km au nord-est de Varsovie, plus de 280 000 Juifs pour y être assassinés dans des chambres à gaz.
Elle s’inscrit dans le cadre de l’Aktion Reinhardt initiée début 1942 avec la construction des centres de mise à mort de Belzec, de Sobibor et de Treblinka.
Dans la matinée du 22 juillet 1942, le major SS Höfle, responsable des déportations dans le Gouvernement général, informe Czerniakow, chef du Judenrat, de la « réinstallation » de la plus grande partie de la population « vers l’Est ». Il exige le départ de 6 000 personnes le jour même à 16 heures. Et autant au moins chacun des jours suivants. Le lendemain, Czerniakow se suicide.
Le sort des Juifs en Europe
Liquidation des Juifs du Gouvernement général
Ordre d’Himmler de liquider les Juifs du Gouvernement général.
Le sort des Juifs en Europe
premières publications dans le “ Daily Telegraph ” de Londres
Le sort des Juifs en Europe
Création du “commando 1005 ”.
Dirigé par Paul Blobel, ce kommando spécial était chargé, à partir de 1942, d’effacer les traces du génocide des Juifs par l’exhumation et la crémation des cadavres enterrés dans des fosses communes.
Le sort des Juifs en Europe
Victoire soviétique à Stalingrad
Début du reflux allemand.
Cadre générale
Débarquement allié Maroc et Algérie
Invasion allemande de la zone sud de la France
Cadre générale
Pierre Laval revient au pouvoir et nomme René Bousquet au secrétariat général à la Police
Le sort des Juifs en France
Premier convoi
Le premier convoi de Juifs déportés “ vers l’Est ” quitte la France.
Le sort des Juifs en France
7e ordonnance allemande définissant les Juifs
Le sort des Juifs en France
Loi française interdisant les changements de noms
Le sort des Juifs en France
6e ordonnance allemande
6e ordonnance allemande interdisant aux Juifs de quitter leur lieu de résidence entre 20h et 6h du matin.
Le sort des Juifs en France
deuxième “conférence de Wannsee ”
Début de l’opération Reinhardt (Globocknick et Wirth).
Création des trois centres de mise à mort : Belzec, puis Sobibor (mars 1942) et Treblinka (juin 1942)
Le sort des Juifs en Europe
Conférence de Wannsee
Le 20 janvier 1942, dans une villa réquisitionnée dans la banlieue de Berlin, au bord du lac de Wannsee, une réunion est organisée par Reinhard Heydrich à laquelle prennent part quinze hauts fonctionnaires du Parti nazi et de l’administration allemande.
La conférence qui ne dure qu’une heure trente, porte sur la coordination de la déportation des Juifs d’Europe de l’ouest mais surtout sur la question du rôle directeur de la SS, et plus particulièrement du RSHA, dans la mise en œuvre de la « Solution finale de la question juive » que tous les participants entérinent sans soulever d’opposition.
Le sort des Juifs en Europe
Amende et exécutions
Après un attentat, les Allemands imposent aux Juifs une “ amende ” de 1 milliard de francs et décident d’exécuter 100 otages juifs.
Le sort des Juifs en France
743 Juifs français arrêtés
Les Allemands, assistés de policiers français, arrêtent 743 Juifs français à Paris et les internent au camp de Royallieu, près de Compiègne.
Ce camp sera par la suite le lieu de rassemblement et de transit des déportés politiques.
Le sort des Juifs en France
le Département d’Etat des Etats Unis enjoint son ambassadeur à Berne de ne plus répercuter les nouvelles catastrophiques sur le judaïsme européen
Le sort des Juifs en Europe
début de la construction des grands crématoires d’Auschwitz
En juillet 1942, l’arrivée massive des Juifs d’Europe amènent les SS à la construction de quatre Krematorium qui seront achevés entre mars et juin 1943.
Dans ces installations modernes, il devient possible, en vingt-quatre heures, de brûler près de 4 800 cadavres et de gazer 3 000 personnes en même temps. Les cendres et les débris d’ossements non consumés sont détruits et jetés à la rivière ou utilisés comme engrais. Tandis que les autres centres de mise à mort sont démantelés entre fin 1943 et 1944, à Birkenau l’extermination n’est pas interrompue.
Le sort des Juifs en Europe
Destruction des traces à Chelmno
Après avoir mené à bien l’extermination d’une partie du judaïsme européen, les centres de mise à mort sont progressivement fermés et détruits par les Allemands soucieux de ne laisser aucune preuve de leurs crimes. Le premier camp à être liquidé est celui de Chelmno, fin mars 1943.
Il connaît une brève reprise en juin-juillet 1944, mais les 17 et 18 janvier 1945, ses installations sont incendiées. Les camps de Treblinka, Sobibor et Belzec sont démantelés par les nazis dans la deuxième moitié de l’année 1943. Les Allemands ne se contentent pas de faire disparaître les infrastructures des camps : ils entendent aussi faire disparaître les corps des victimes, une entreprise appelée « opération 1005 ». Un sonderkommando dirigé par Paul Blobel reçoit ainsi l’ordre de détruire systématiquement les traces des massacres commis par les Einsatzgruppen et dans les centres de mise à mort en déterrant et en brûlant les restes des victimes.
Le sort des Juifs en Europe
Union Générale des Israélites de France
Loi française instituant l’ “ Union Générale des Israélites de France ” (UGIF). Elle regroupe obligatoirement toutes les associations culturelles et cultuelles.
Le sort des Juifs en France
création d’une police aux Questions juives par Vichy
Le sort des Juifs en France
révolte du ghetto de Varsovie
L’entrée des Allemands dans le ghetto le 19 avril 1943 ne surprend ni la résistance juive ni le reste de la population. Dans la nuit du 18 au 19 avril, l’Organisation juive de combat déclenche l’alerte.
Les premières unités SS pénètrent à l’aube du 19, mais elles sont repoussées par les insurgés. La résistance juive ne compte pas plus de 750 combattants.Chaque combattant de la résistance juive dispose d’un revolver, de dix à quinze balles et de 4 à 5 grenades à main. Les pertes juives sont lourdes dès le 19 au soir, mais les Allemands, pour la première fois, ont reculé. Informé, Himmler donne l’ordre de liquider le ghetto.
Le 16 mai 1943, après avoir fait dynamiter la grande synagogue, Stroop câble à Himmler : « Il n’y a plus de quartier juif à Varsovie. »
Le sort des Juifs en Europe
dissolution des ghettos de Galicie
Le sort des Juifs en Europe
5e ordonnance allemande
5e ordonnance allemande visant les “ entreprises juives ”.
Le sort des Juifs en France
révolte de Treblinka
Le 2 août 1943, les prisonniers craignant d’être tués au moment du démantèlement du camp, plusieurs centaines se précipitent vers la grille principale pour tenter de s’évader. Bon nombre sont tués à la mitrailleuse.
Plus de 300 réussissent à s’échapper, mais la plupart sont repris et abattus par la police et les troupes allemandes.
Le sort des Juifs en Europe
révolte de Sobibor
Le 14 octobre 1943, les prisonniers se révoltent et tentent de fuir en masse. Ils tuent une vingtaine de gardes allemands et ukrainiens. .
Sur les 400 détenus qui réussissent à s’échapper, plus de 250 meurent sous les balles des gardes. Sur les 150 qui ne seront pas repris, seuls 53 survivront à la Seconde Guerre mondiale. Après le soulèvement, Sobibor est fermé et le camp démantelé
Le sort des Juifs en Europe
Fin de l'opération Reinhard
Globocknick met fin à l’ “ opération Reinhard ” et dissout les trois camps de Pologne
Le sort des Juifs en Europe
Expo “ Le Juif et la France ”
Inauguration de l’expo “ Le Juif et la France ” au Palais Berlitz à Paris
Le sort des Juifs en France
l’Axe chassé d’Afrique
Cadre générale
Le dernier convoi
Le dernier convoi de déportés quitte Drancy à destination de Buchenwald.
Le sort des Juifs en France
Premiers convois de Juifs
Trois camions à gaz sont opérationnels dès décembre 1941, dans le centre de mise à mort de Chelmno (Pologne), où sont assassinés une grande partie des Juifs du ghetto de Lodz, ville située dans le Warthegau. Près de 200 000 Juifs sont tués de cette manière à Chelmno au cours de la guerre. L’entreprise d’extermination s’étend à alors à l’ensemble du judaïsme polonais sous le nom de code « opération Reinhardt ».
Le sort des Juifs en Europe
débarquement allié en Sicile
Cadre générale
Thomas Mann à la BBC parle des massacres.
Le sort des Juifs en Europe
début de l’extermination de masse à Riga
Le sort des Juifs en Europe
l’Italie hors de l’Axe ; invasion allemande de l’Italie et des zones d’occupation italienne (Grèce, France)
Cadre générale
expérimentations des camions à gaz
Premières expérimentations des camions à gaz à Sachsenhausen sur des prisonniers de guerre soviétiques.
Une fois mis au point, les camions à gaz, construits par la firme allemande Saurer, entrent progressivement en fonction en Pologne et dans les territoires soviétiques occupés.
Trois d’entre eux sont opérationnels dès décembre 1941, dans le centre de mise à mort de Chelmno (Pologne), où sont assassinés une grande partie des Juifs du ghetto de Lodz, ville située dans le Warthegau. Près de 200 000 Juifs sont tués de cette manière à Chelmno au cours de la guerre.
Le sort des Juifs en Europe
débarquement allié en Normandie
Cadre générale
l’URSS retrouve la frontière de juin 1941 ; Rome libérée.
Cadre générale
L'Allemagne occupe la Hongrie.
Déportation de 380 000 Juifs de Hongrie vers Auschwitz
Cadre générale
libération de Paris
Cadre générale
Roumanie, Bulgarie occupées par l’URSS
Cadre générale
Début de l’extermination massive des Juifs hongrois à Auschwitz
Entre le 15 mai et le 9 juillet 1944, plus de 440 000 Juifs hongrois sont déportés à Auschwitz où la grande majorité est gazée à l’arrivée.
Le sort des Juifs en Europe
révolte de Birkenau
À Birkenau des membres du Sonderkommando se révoltent, munis de haches et de marteaux, incendient le crématoire IV et tuent trois SS. Comme à chaque fois, la révolte est noyée dans un bain de sang et les détenus qui sont parvenus à s’échapper sont presque tous abattus.
Le sort des Juifs en Europe
liquidation du camp de Terezin
Déportation des derniers Juifs de Theresienstadt, en Tchécoslovaquie vers Auschwitz.
Le sort des Juifs en Europe
les Etas-Unis entrent en guerre contre l’Axe après Pearl Harbor
Cadre générale
les Allemands à vingt kilomètres de Moscou
Cadre générale
Odessa prise
Cadre générale
Nouvelles arrestations massives
Nouvelles arrestations massives de Juifs étrangers à Paris. 4 232 hommes sont internés à Drancy par la police française, à la demande des Allemands.
Le sort des Juifs en France
4e ordonnance allemande
4e ordonnance allemande imposant la confiscation des postes de radio appartenant aux Juifs.
Le sort des Juifs en France
Marches de la mort
L’avancée de l’Armée rouge provoque là aussi une évacuation précipitée des lieux. Plusieurs milliers de détenus sont ainsi contraints d’entreprendre « les marches de la mort » dans des conditions dramatiques. Le 17 janvier 1945, 58 000 prisonniers encore capables de marcher sont sélectionnés et quittent Auschwitz à pied en direction de l’ouest.
Le sort des Juifs en Europe
Second statut des Juifs
Second statut des Juifs de Vichy ; nouvelle définition juridique et nouvelles interdictions professionnelles.
Le sort des Juifs en France
Premières arrestations massives
Premières arrestations massives de Juifs étrangers. 3 700 hommes convoqués par un “ billet vert ” pour “ examen de situation ” sont arrêtés par la police parisienne, puis internés à Pithiviers et à Beaune-la-Rolande dans le Loiret.
Le sort des Juifs en France
Troisième ordonnance allemande
Troisième ordonnance allemande donnant une nouvelle définition juridique des Juifs et imposant la nomination d’administrateurs provisoires pour les “ entreprises juives ” en ZO.
Le sort des Juifs en France
Création du CGQJ
Création du Commissariat Général aux Questions Juives (CGQJ) dirigé par Xavier Vallat qui revendique un “ antisémistisme d’Etat ”.
Le sort des Juifs en France
Ouverture du camp de Drancy
Plus de 4 000 autres sont conduits à la cité de la Muette, à Drancy, camp d’internement ouvert à l'occasion de la rafle dite du « billet vert » . Ce sont surtout des Juifs étrangers bien qu’il y ait aussi parmi eux des Français.
Le sort des Juifs en France
premier gazage au Zyklon B
Premier gazage au Zyklon B, à Auschwitz, sur des prisonniers de guerre soviétiques.
L’efficacité du Zyklon B, un produit insecticide, est d’abord testée en septembre 1941 sur 600 prisonniers de guerre soviétiques et 250 détenus polonais. Rudolf Höss, le commandant d’Auschwitz, juge le procédé plus sûr que le monoxyde de carbone utilisé dans les camions à gaz. Dans un premier temps, les gazages ont lieu dans la morgue du crématoire I. Par la suite, pour plus de discrétion, les opérations sont transférées à Birkenau dans une ferme transformée à cet effet et qui reçoit le nom de bunker n° I.
Le sort des Juifs en Europe
Démolition des crématoires
Début de la démolition des crématoires et chambres à gaz d’Auschwitz Birkenau
Le sort des Juifs en Europe
libération d’Auschwitz par l’Armée rouge
Auschwitz est libéré fortuitement par l’Armée rouge dans l’après midi du 27 janvier 1945.
Elle y trouve environ 7 000 ombres vivantes et des centaines de cadavres. Quelques jours auparavant, les nazis avaient jeté sur les routes les détenus encore valides afin de les évacuer vers d’autres camps. Durant ces « marches de la mort » plusieurs centaines d’entre eux sont abattus sommairement ou meurent de fatigue.
Le sort des Juifs en Europe
dernier gazage à Mauthausen
dernier gazage à Mauthausen sur des antifacistes autrichiens
Le sort des Juifs en Europe
Varsovie libérée
L'Armée Rouge entre dans Varsovie en ruines.
La capitale polonaise est libérée après plus de cinq ans d'occupation allemande. Varsovie compte à sa libération dix fois moins d'habitants qu'à la veille de la guerre.
Cadre générale
les Occidentaux sur le Rhin
Cadre générale
jonction alliée sur l’Elbe
Cadre générale
suicide d'Hitler
Cadre générale
capitulation de Berlin devant l’Armée rouge
Cadre générale
bombardement d'Hiroshima
Cadre générale
bombardement de Nagazaki
Cadre générale
capitulation du Japon et fin de la guerre
Cadre générale
Port de l'étoile jaune
Port obligatoire d’une étoile jaune pour tout Juif de plus de 6 ans (dans le Reich).
Transports en commun interdits aux Juifs dans le Reich.
Interdiction de quitter sa commune de résidence.
Le sort des Juifs en Europe
émission de Radio Moscou sur le génocide
Le sort des Juifs en Europe
massacres de masse en URSS occupée
Göring charge Heydrich de la solution d’ensemble de la “ question juive ” de l’Europe allemande.
Le sort des Juifs en Europe
des officiels britanniques conseillent de “ retenir ” l’information relative aux Juifs
Le sort des Juifs en Europe
constitution des Einsatzgruppen
Au printemps 1941, quatre groupes d’interventions mobiles (les Einsatzgruppen) sont formés en vue de liquider sur place les cadres du parti communiste et les Juifs.
Les 3 000 hommes qui composent ces unités spéciales sont tous des volontaires commandés par des officiers dont certains exerçaient une profession libérale ou une fonction intellectuelle avant-guerre. Des unités de police auxiliaire locales sont recrutées sur place, dans les pays baltes ou en Ukraine, parmi les populations locales.
Débutent les tueries massives des juifs en Ukraine par les Einsatzgruppen.
Le sort des Juifs en Europe
Suppression du téléphone aux Juifs allemands
Interdiction faites aux Juifs d'utiliser des cabines publiques.
Le sort des Juifs en Europe
suspension de l’opération T4
Hitler ordonne la suspension de l’opération T4 .
70 273 handicapés ont été assassinés.
Cadre générale
protestation de l’évêque de Münster contre l’euthanasie
Cadre générale
Kiev prise
Cadre générale
Minsk prise
Cadre générale
attaque allemande contre l’URSS
Rupture du Pacte germano-soviétique de non-agression.
Cadre générale
Invasion allemande dans les Balkans
(Yougoslavie, Grèce)
Cadre générale
Le Royaume-Uni seul dans la guerre contre l’Axe
Cadre générale
Installation de l'institut d’euthanasie à Hadamar.
Plus de 100 000 handicapés et malades mentaux furent entre 1939 et 1943, gazés et incinérés dans des centres spécialement aménagés en Allemagne et en Autriche.
Cadre générale
Expulsion des Juifs du Luxembourg
Les Allemands commencent à expulser les Juifs du Luxembourg en Zone non-occupé.
Le sort des Juifs en France
Seconde ordonnance allemande
Seconde ordonnance allemande imposant le recensement des “ entreprises juives ” en Zone Occupé. (Ordonnance publié le 20 octobre)
Le sort des Juifs en France
Loi sur « les ressortissants étrangers de race juive »
Le 4 octobre, c’est la loi sur « les ressortissants étrangers de race juive ». Ils sont 40 000 à être internés dans « des camps spéciaux » (Gurs, Rivesaltes, etc.) où règnent la faim, le froid et les maladies.
Le sort des Juifs en France
Premier statut des Juifs
De sa propre initiative, et sans pression nazie, l’État français adopte le 3 octobre une loi portant « statut des Juifs » et concernant les deux zones. « Est considéré comme Juif, toute personne issue de trois grands-parents de race juive ou de deux grands parents de la même race si son conjoint lui-même est Juif. »
Certains secteurs d’activité leur sont désormais interdits : la fonction publique, la presse et le cinéma notamment. Cette liste ne cessera de s’élargir décret après décret. Le 4 octobre, c’est la loi sur « les ressortissants étrangers de race juive ». Ils sont 40 000 à être internés dans « des camps spéciaux » (Gurs, Rivesaltes, etc.) où règnent la faim, le froid et les maladies.
Le sort des Juifs en France
Première ordonnance allemande
Première ordonnance allemande définissant les Juifs et imposant leur recensement en zone occupée.
L’ordonnance du 27 septembre 1940 énonce les critères d’appartenance à la religion juive et ordonne le recensement des personnes considérées comme telles.
Le sort des Juifs en France
Autorisation de la propagande antisémite
Loi française annulant le décret-loi Marchandeau (du 21 avril 1939) qui interdisait et sanctionnait la propagande antisémite.
Le sort des Juifs en France
"Francisation de l’administration ”.
Loi française imposant la “ francisation de l’administration ”.
Le sort des Juifs en France
Révision des naturalisations
Loi française imposant la révision des naturalisations (7000 Juifs perdent la nationalité française)
Le 22 juillet 1940, le gouvernement de Vichy promulgue un décret-loi portant sur la révision des naturalisations établies depuis 1927 : 15 000 personnes perdent la nationalité française, dont environ 8 000 Juifs, et deviennent apatrides.
Le sort des Juifs en France
Expulsion vers la ZNO
Les Allemands expulsent des Juifs lorrains et alsaciens vers la zone non occupée (ZNO)
Le sort des Juifs en France
Exclusion des Juifs
Le ministère du Travail exclut les salariés juifs de toute protection sociale.
Le sort des Juifs en Europe
Proclamation de “ l’Etat français ”
Le Maréchal Pétain met fin à la IIIe République
Cadre générale
Le maréchal Pétain obtient les pleins pouvoirs à Vichy
La IIIe République cesse de fait d’exister le 10 juillet 1940 avec le vote des pleins pouvoirs au maréchal Pétain.
La démocratie est remplacée par un régime autoritaire. Faisant figure d’homme providentiel, le chef de « l’Etat français », installé avec le gouvernement à Vichy, bénéficie alors du soutien massif de la population française traumatisée par la débâcle militaire et l’effondrement du pays. Appelé au gouvernement dès le 18 mai, Pétain avait rapidement exclu le principe de la poursuite des combats, convaincu du caractère inéluctable de la défaite.
Cadre générale
Armistice et Occupation de la France
Après l’armistice signé le 22 juin 1940, les 3/5e du territoire français sont occupés par les troupes allemandes. Une ligne de démarcation est créée entre cette zone occupée et la zone dite libre.
L’administration de « l’État français », dirigé par le maréchal Pétain et dont le gouvernement siège à Vichy, est présente dans les deux zones.
Cadre générale
Philippe Pétain, nouveau président du Conseil
Cadre générale
les Allemands occupent Paris
Le 22 juin 1940, la France vaincue signe une convention d’armistice avec le régime nazi. Ses conditions sont sévères. Elle prévoit notamment l’occupation de plus de la moitié de son territoire, l’annexion de l’Alsace-Moselle et le rattachement du Nord et du Pas-de-Calais au Commandement allemand de Bruxelles.
Une ligne de démarcation établit une séparation entre une partie occupée au nord et une zone dite « libre » au sud sous autorité française. La France doit en outre livrer tous les ressortissants allemands et autrichiens désignés par le gouvernement du Reich, internés dès septembre 1939.
Cadre générale
Premier ghetto à l'Est
Reprenant une pratique médiévale, les premiers ghettos sont constitués pendant l’hiver 1939-1940.
Au cours d’une réunion tenue à Berlin le 21 septembre 1939, Reinhardt Heydrich, chef du RSHA (Service central de sécurité du Reich), obtient que les Juifs polonais soient concentrés dans les villes, et y soient rejoints par les Juifs du Reich, ainsi que par 30 000 Tsiganes. Le premier ghetto est mis en place le 8 octobre 1939 à Piotrkow. Il est suivi par celui de Lodz (avril 1940) puis de Cracovie (mars 1941), Varsovie (octobre 1940), et Lublin (avril 1941). Fin 1941, presque tous les Juifs du Gouvernement général sont parqués dans des ghettos dont les accès sont contrôlés par les forces allemandes et dont il est presque impossible de sortir.
Le sort des Juifs en Europe
cartes d'alimentation
Ordre d’identifier les Juifs sur les cartes d’alimentation par l’apposition d’un “ J ”.
Horaires spéciaux d’approvisionnement dans les magasins d’alimentation (étranglement alimentaire complété en 1941, achevé en 1942).
Le sort des Juifs en Europe
cartes de vêtements
Les Juifs allemands n’ont plus droit aux cartes de vêtements.
Le sort des Juifs en Europe
gazage à l’institut d’euthanasie de Hartheim
Plus de 100 000 handicapés et malades mentaux furent entre 1939 et 1943, gazés et incinérés dans des centres spécialement aménagés en Allemagne et en Autriche.
Cadre générale
Belgique et Pays-Bas vaincus et occupés
Occupation de la Belgique et des Pays-bas par l'armée allemande.
Cadre générale
Danemark et Norvège envahis et occupés par les Allemands
L'opération Weserübung était le nom de code allemand désignant l'attaque par l'Allemagne nazie du Danemark et de la Norvège, marquant le début de la campagne de Norvège.
Weserübung signifie « exercice sur la Weser » au sens propre ou, dans le domaine militaire, « opération Weser ». La Weser est une rivière allemande.
Cadre générale
établissements de santé
Obligation faite aux établissements de santé de déclarer leurs pensionnaires juifs.
Cadre générale
essais de gazage
Essais de gazage des handicapés à Brandenburg.
Cadre générale
Marquage et exclusion en Pologne occupée
Restrictions de déplacement pour les Juifs du Reich en Pologne occupée, port obligatoire d’un brassard bleu et blanc pour les Juifs de plus de douze ans ; création des Judenräte (Conseils juifs)
Le sort des Juifs en Europe
couvre-feu
Couvre-feu fixé à 20 h pour les Juifs allemands ; confiscation des postes de radios.
Le sort des Juifs en Europe
Expulsion des locataires juifs
Décret permettant à tout propriétaire “ aryen ” d’expulser son locataire juif.
Le sort des Juifs en Europe
Hitler au Reichstag
Discours de Hitler du 30 janvier 1939, à Berlin, devant le Reichstag
« Aujourd'hui, je serai encore un prophète : si la finance juive internationale en Europe et hors d'Europe devait parvenir encore une fois à précipiter les peuples dans une guerre mondiale, alors le résultat ne serait pas la Bolchevisation du monde, donc la victoire de la juiverie, au contraire, ce serait l'anéantissement de la race juive en Europe. »
Le sort des Juifs en Europe
Euthanasie des invalides
L’asile d’invalides de Grafeneck est transformé en institut d’euthanasie
Cadre générale
France et Royaume-Uni déclarent la guerre à l’Allemagne
Suite à l'invasion de la Pologne par l'Allemagne, la France et la Royaume-Uni déclarent la guerre à l'Allemagne.
Cadre générale
l’armée allemande envahit la Pologne
Envahie par l’armée allemande le 1er septembre 1939 puis attaquée par l’URSS le 17 en vertu des dispositions secrètes du pacte germano-soviétique conclu le 23 août 1939, la Pologne est vaincue après quatre semaines de résistance et voit son gouvernement partir en exil à Londres.
Son territoire est partagé entre ses deux vainqueurs, toujours selon le protocole secret du pacte germano-soviétique : à l’Est, les territoires conquis par l’URSS sont incorporés à la Biélorussie et à l’Ukraine ; à l’Ouest, plusieurs régions sont rattachées au Reich et un « Gouvernement général », annexé mais non incorporé au Reich, est mis en place. Une répression féroce s’abat sur les élites et la population civile. Les nazis entendent faire des Polonais un peuple de travailleurs serviles.
Cadre générale
pacte germano-soviétique
Traité de non-agression entre l'Allemagne et l'Union des républiques socialistes soviétiques (URSS), signé le 23 août 1939.
Outre un accord de non-agression, ce pacte définissait aussi dans un protocole secret une répartition des territoires séparant l'Allemagne et l'URSS.
Cadre générale
Fichage des enfants atteints de malformations.
Circulaire du ministère de l’Intérieur : signaler les enfants atteints de malformations.
Cadre générale
Tchécoslovaquie démantelée, les Allemands à Prague
Les Accords de Munich, signés dans la nuit du 29 au 30 septembre 1938, livrent la région tchécoslovaque des Sudètes au Reich, ouvrant la voie au démantèlement du pays.
Les dirigeants anglais et français sont accueillis triomphalement dans leurs capitales respectives par une opinion publique qui éprouve un « lâche soulagement », selon le mot du leader socialiste français Léon Blum. Elle n’en est que plus déstabilisée en septembre 1939 lorsqu'Hitler lance la Wehrmacht contre la Pologne et que l’Angleterre et la France répondent à cette attaque en déclarant la guerre à l’Allemagne.
Cadre générale
retrait permis de conduire
Retrait du permis de conduire aux Juifs allemands
Le sort des Juifs en Europe
fermeture des commerces juifs
Décret ordonnant aux commerces de détail juifs de fermer avant le 31 décembre 1938
Le sort des Juifs en Europe
nuit de cristal
À l’annonce du décès de vom Rath l’émeute se propage avec une rapidité foudroyante. La SA donne ordre à ses troupes d’incendier systématiquement toutes les synagogues du pays
. Les synagogues sont pillées et incendiées ainsi que les maisons communautaires et les locaux des quelques institutions juives qui fonctionnent encore. Les appartements et maisons privées, les commerces, les boutiques sont également saccagés (les nazis déclarent avoir détruit ou dévalisé 7 500 magasins). Ce sont probablement les Berlinois qui donnent à ce pogrom le nom de « Nuit de Cristal » en raison des milliers d’éclats de verre des vitrines brisées qui recouvrent les trottoirs, le journaliste William Shirer, parlant lui de « nuit ou semaine des carreaux cassés ».
Le sort des Juifs en Europe
décret du 17 août
Décret du 17 août obligeant au port des prénoms Israël et Sarah
Le 17 août 1938 paraît un décret préparé par Globke du ministère de l'intérieur et signé de Stuckart, secrétaire d'Etat à l'Intérieur et de Gürtner, ministre de la Justice : tout juif mâle doit apposer à son prénom courant le nom « Israël », et toute Juive le nom « Sara »
Le sort des Juifs en Europe
conférence d’Evian
Le 23 mars 1938, Franklin Delano Roosevelt, président des États-Unis, prend l’initiative de convoquer une conférence internationale sur la question des réfugiés du Reich, tout en affirmant qu’il ne s’agit ni de financer leur accueil, ni d’augmenter les quotas d’immigration. L’Allemagne n’est pas invitée. L’URSS et la Tchécoslovaquie ne dépêchent pas de représentants et l’Italie, solidaire de l’Allemagne, refuse l’invitation.
Les représentants des 32 États qui siègent du 6 au 14 juillet à l’hôtel Royal à Evian (France) saluent l’initiative du Président Roosevelt, expriment leur sympathie aux victimes des persécutions tout en indiquant que la situation économique et sociale de leur pays ne leur permet pas d’accroître les contingents d’immigration. Une sous-commission auditionne en une après-midi les représentants de quarante organisations de réfugiés et les organisations juives, dont celles du Reich. La conférence n’aboutit à aucun résultat concret, sinon à la création d’un Comité Intergouvernemental pour les Réfugiés siégeant à Londres et destiné à donner une suite à cette rencontre.
Le sort des Juifs en Europe
Saisie des biens juifs
Ordre du ministère de l’Intérieur aux Juifs de faire enregistrer les biens qu’ils possèdent l’Etat allemand bloque 7 milliards de marks d’avoirs juifs.
La loi du 26 mars oblige tous les Juifs du Reich à déclarer la totalité de leur fortune aux autorités et permet à Goering de disposer des biens déclarés « conformément aux besoins de l’économie allemande ».
D’avril à novembre 1938, les services du Reich prélèvent ainsi deux des sept milliards de marks de « biens juifs » déclarés. Les boutiquiers et les artisans reçoivent l’ordre de cesser toute activité commerciale avant le 1er janvier 1939.
Le sort des Juifs en Europe
Modifications d’état civil
Annulation des modifications d’état civil intervenues avant le 30 janvier 1933
Le sort des Juifs en Europe
Anschluss
Annexion de l'Autriche par l'Allemagne.
Le 12 février 1938, Hitler somme le nouveau chancelier autrichien Kurt von Schuschnigg de confier le ministère de l’Intérieur et de la Sécurité à Arthur Seyss-Inquart, chef du parti nazi en Autriche. Installé au pouvoir, ce dernier appelle l’armée allemande le 11 mars 1938 et proclame la réunion de l’Autriche à l’Allemagne (Anschluss), ratifiée par « référendum » le 10 avril suivant à plus de 99 % des voix.
Cadre générale
remilitarisation de la Rhénanie
Par le Traité de Locarno de 1925, l'Allemagne avait reconnu à la fois l'inviolabilité de ses frontières avec la France et la Belgique, et la démilitarisation de la Rhénanie.
Le 7 mars 1936, cependant, Hitler dénonçait cet accord et donnait l'ordre à l'armée allemande (la Wehrmacht) d'entrer en Rhénanie. Cette décision de Hitler fut condamnée par la Grande-Bretagne et la France, mais aucune nation n'intervint.
Cadre générale
service militaire obligatoire en Allemagne
Les forces armées allemandes se lancèrent dans un programme secret de réarmement avant même la prise du pouvoir par les nazis. Par la suite, les nazis poursuivirent ce programme et développèrent rapidement la production d'armement.
La conscription fut réintroduite le 16 mars 1935, en violation ouverte du Traité de Versailles. Au même moment, Hitler annonçait l'augmentation des effectifs de l'armée allemande à plus de 500 000 hommes.
Cadre générale
lois de Nuremberg
Le 15 septembre 1935, la loi civile du Reich et la loi « pour la protection du sang et de l’honneur allemand » interdisent les unions exogamiques et toutes relations sexuelles entre Juifs et non Juifs, « génératrices de souillure ».
Les Juifs sont privés de leur citoyenneté et deviennent des sujets de statut inférieur. Parallèlement, le décret d’application définit qui est juif : « Est juif celui qui est issu d’au moins trois grands-parents juifs. Est juif celui qui appartient à la communauté religieuse juive ». Le critère racial et l’appartenance religieuse sont donc l’un et l’autre pris en compte. Ces mesures déclenchent une série de dénonciations. Les personnes arrêtées pour infraction à la loi purgent une peine de prison avant d’être généralement internées dans des camps de concentration.
Le sort des Juifs en Europe
révocation des fonctionnaires juifs
Les fonctionnaires juifs allemands sont révoqués, les avocats juifs radiés du barreau.
Les Juifs sont progressivement chassés des professions libérales, de l’armée, de la justice, des métiers de la culture et de la presse.
Le sort des Juifs en Europe
Boycott des magasins juifs
Le 1er avril 1933, les nazis organisent un immense boycott des commerces, des cabinets d’avocats et des médecins juifs.
Cette journée marque symboliquement le début de l’éviction des Juifs de la vie économique. Ils sont progressivement chassés des professions libérales, de l’armée, de la justice, des métiers de la culture et de la presse. Un numerus clausus est instauré dans les universités, et à partir de 1938, les enfants juifs doivent quitter l’école.
Le sort des Juifs en Europe
Adolf Hitler devient chancelier
A la faveur de la crise économique de 1929, des échecs de la République de Weimar, du nationalisme engendré par le Traité de Versailles signé à l’issue de la Première Guerre mondiale (28 juin 1919) et de la fragilité de la démocratie naissante, le NSDAP gagne en importance au fil des scrutins électoraux, jusqu’à obtenir aux élections parlementaires de novembre 1932, 33,1 % des voix.
Ce résultat permet à Hitler d’être nommé chancelier le 30 janvier 1933. Il forme un gouvernement dans lequel les nazis sont minoritaires face à des conservateurs bien décidés à les utiliser pour liquider la République de Weimar au profit d’un régime autoritaire traditionnel. Il ne faut pourtant que quelques mois à Hitler pour s’emparer sans partage du pouvoir.
Cadre générale