Rivesaltes

Crédit : Mémorial de la Shoah / CDJC

Espace d’histoire et de mémoires à vocation éducative et culturelle, le projet de Musée-Mémorial de Rivesaltes est porté par le Conseil général des Pyrénées-Orientales. Il a pour ambition d'être un espace de référence de l'histoire de l'internement en France, à travers l'histoire du camp et des conséquences des conflits qui ont précipité dans ce lieu des étrangers considérés par l'Etat, comme indésirables (Espagnols, Juifs, Tsiganes, Harkis...).

Il repose sur trois piliers :

- La recherche historique, la restitution et le partage de cette connaissance avec les publics, sur cette page de l'histoire de l'Europe et de la France.

- Une mission pédagogique et éducative, chargée de diffuser cette connaissance et de susciter un questionnement sur les thématiques présentées et la relation Histoire / Mémoire(s).

- Une approche sensible et différente, grâce à l'art qui lui aussi permet d'interroger l'histoire.

Le Camp Joffre, dit « Camp de Rivesaltes », est un site militaire fondé en 1938. Il est rapidement utilisé pour interner des réfugiés espagnols et allemands. Fin mai 1941, le camp compte 6 475 internés dont plus de la moitié sont des Espagnols et un tiers sont des Juifs étrangers.

Une partie des Juifs raflés en zone sud en août 1942 est internée sur place avant d’être transférée à Drancy puis déportée à Auschwitz-Birkenau.

Entre 1941 et 1942, le camp compte 21 000 détenus.

À la Libération, le site de Rivesaltes est utilisé pour la détention de prisonniers de guerre allemands et de collaborateurs.

En 1962, il sert également de centre de transit et de reclassement pour environ 8 000 Harkis rapatriés d’Algérie, après son accession à l’indépendance.